Essentiel sur notre développement psychique, l’environnement sonore fait réagir nos cellules, et la musique accompagne nos vies de la naissance à nos dernières heures. Elle sécurise, apaise, soigne, dynamise, favorise la concentration, stimule la mémoire, favorise les apprentissages et la créativité… Lorsqu’elle est pratiquée, la musique (le chant en particulier) structure la pensée, permet de se penser dans un Etre collectif, relie les fonctions cérébrales, respiratoires et digestives à nos émotions. En relâchant la tension nerveuse, elle décuple l’énergie, apaise et clarifie l’esprit…
La musique n’est pas un simple paramètre esthétique ou de bien être, c’est aussi un vecteur de communication puissant, depuis le chant religieux qui élève les âmes ou l’hymne national qui emporte les foules. Parce qu’elle génère des représentations d’images mentales, elle est largement utilisée par l’entreprise pour accompagner ses messages envers ses clients, prescripteurs, consommateurs, personnels, actionnaires, médias… Manipulée avec précaution, la musique rend au centuple la considération qu’on lui porte et décuple la portée des messages. Ainsi, l’invitation de la musique dans la communication résulte d’un choix stratégique, au-delà d’un environnement divertissant, et il convient de ne pas la traiter « au dernier moment ».
Or le son et la musique sont encore trop souvent gérés de façon approximative, sans expertise, ni méthodologie. Les acteurs de la chaine de décision tendent à projeter leurs goûts personnels, et il en résulte nombre de résultats médiocres, voire contre-productifs. Une démarche de communication par la musique se doit de prendre en compte les dimensions esthétiques, artistiques, culturelles, sociologiques, technologiques, de production, juridiques …
La musique est avant tout un langage, avec son alphabet, sa grammaire et sa syntaxe, autour d’un triptyque structurant : la mélodie, qui parle à notre intimité et se fixe dans les couches de notre mémoire individuelle et collective ; le rythme, qui nous met en mouvement dans une dimension collective, et accentue notre sentiment d’appartenance à une tribu ; l’harmonie, qui reflète l’époque dans laquelle on vit et nous inclut dans la société. A ce triptyque s’ajoutent des éléments non verbaux propres à l’incarnation de l’oeuvre (interprétation, improvisation, charisme de l’interprète…) conduisant à un axe de lecture singulier, ainsi que le contexte de l’écoute (active ou passive, consciente ou inconsciente) qui achève de donner du sens.
C’est la maitrise de ces éléments qui permet, selon les objectifs définis en amont, de générer un pouvoir d’identification, de valorisation, d’évocation, d’implication, d’injonction, de décoration, un sentiment d’appartenance, affectif ou ludique. Dans l’ère de l’ultra consommation musicale, il ne s’agit donc plus de faire appel à « plus » de musique mais à « mieux » de musique, pour trouver l’équilibre entre les aspects fonctionnels et émotionnels de la musique dans la maitrise de sa valeur ajoutée.