Dans son best seller “L’erreur de Descartes” (1995), le neuro-scientifique Antonio Damasio montre que nos émotions influent sur notre raisonnement et nos prises de décisions. Raison et émotions de mêlent en effet pour construire ce que nous sommes et la façon dont nous interagissons.
“Une émotion est une transformation du monde” – J.P Sartre
Selon D. Pink dans « l’homme aux deux cerveaux » (2007), notre monde occidental vit un séisme dont nous n’avons pas saisi l’étendue. La société moderne s’est édifiée sur des capacités logiques et linéaires, dominée par une forme de pensée essentiellement analytique. Mais face à l’impasse de l’abondance matérielle, la globalisation qui délocalise les emplois et les technologies qui éliminent certains travaux, nous entrons dans une nouvelle ère qui sera animée par une forme de pensée différente, impliquant la capacité à détecter de nouveaux schémas dans le ressenti et l’empathie. Cerveau gauche, cerveau droit, nous disposons de deux esprits qui se complètent…
Le QE (quotient émotionnel) vient à l’aide du QI (quotient intellectuel) quand nous devons prendre des décisions, nous permettant de nous frayer un chemin d’une manière supérieure et bien plus rapide.
« La musique est la langue des émotions » – E. Kant
Les émotions éveillent l’intuition et la curiosité, et concourent à prédire un avenir incertain. Il semble en effet que l’intuition soit la plus haute forme de l’intellect, capable de transcender les informations pour discerner des possibles qui vont au-delà de la portée des processus linéaires de la raison.
Les études révèlent les émotions sont au cœur des valeurs telles que la confiance, l’intégrité, l’empathie, la flexibilité, la crédibilité… Et pour conduire les équipes, la capacité d’animer est directement liée à la motivation (la sienne et celle des autres), un vocable bien terne pour définir le feu intérieur nécessaire à la réussite des projets.
« La musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots » – R. Wagner